Le CCIF, fleuron de la nouvelle extrême droite française, par Naëm Bestandji

L’antisémitisme a été vivace dans de nombreux régimes et idéologies. Le christianisme, le communisme soviétique, et bien-sûr le nazisme, ont toujours trouvé pratique de rendre les Juifs responsables de tout et n’importe quoi, souvent au point de les persécuter ou d’appeler à leur destruction. Aujourd’hui, l’antisémitisme existe encore en Europe. Mais son centre de gravité s’est déplacé vers le monde arabo-musulman. Tous les musulmans ne sont pas antisémites. Mais une bonne partie des antisémites aujourd’hui dans le monde est musulmane. Cet antisémitisme ne se réfère plus à une théorie raciale ou à un projet de purification biologique, pour atteindre la pureté de la race supérieure telle que rêvée par Hitler. Ils basent leur antisémitisme sur une vision politico-religieuse du monde. Une vision manichéenne où les Juifs, pardon les “sionistes” (c’est le terme utilisé aujourd’hui), sont responsables de tous les problèmes. Leur disparition est une des étapes qui permettrait aux musulmans, peuple supérieur, d’islamiser le monde. L’antisémitisme ne se construit donc plus sur une base ethnique mais religieuse. Toutefois, la paranoïa conspirationniste (la crise financière et économique de 2008 serait un complot juif, par exemple) et la fourberie du Juif sont quelques-uns des traits encore communs avec l’antisémitisme européen. Cela permet aussi à une partie des musulmans de dédouaner de toute responsabilité individuelle leurs coreligionnaires violents. Ce qui explique également l’aggravation de l’antisémitisme musulman depuis 2001 : des attentats du 11 septembre, en passant par DAESH ou les attentats de Paris, tout cela serait orchestré par les j…sionistes.