Le CCIF, fleuron de la nouvelle extrême droite française, par Naëm Bestandji

Pour ce qui est du Front National, son antisémitisme historique est une des épines dans le pied qui gêne l’accès aux dernières marches de l’Élysée. Alors il marginalise ses membres les plus virulents, tente de faire oublier son passé et ses pères fondateurs, et change de cible. Une dédiabolisation pas toujours aisée. Marion Maréchal Le Pen, par ses piqures de rappel aux fondamentaux du FN, est là pour le lui rappeler. Les ennemis désignés ne sont plus les Juifs (en tout cas, ils ne sont plus la priorité) mais les musulmans, dont l’islamisme sert de prétexte. Et c’est là que les islamistes, dont le CCIF, interviennent. Sans eux, le FN aurait très peu de prises sur cette thématique. Car le terrorisme au nom de l’islam ne peut suffire à lui seul pour drainer un maximum de citoyens. C’est l’islamisme politique, celui qui travaille notre société depuis plus de 30 ans, qui fait la joie du FN. Le CCIF, qui en est le fleuron aujourd’hui, avec ses partenaires racistes du Parti des Indigènes de la République, est ainsi le plus grand allié et le meilleur outil qui permettrait au FN de casser le plafond de verre qui le sépare des dorures de la République. De la même façon que l’extrême droite traditionnelle est le meilleur alibi du CCIF et de ses alliés, car cela leur permet d’exister et d’assimiler toute opposition à leur extrémisme comme étant raciste et fasciste.