Le CCIF, fleuron de la nouvelle extrême droite française, par Naëm Bestandji

Ils avaient évidemment de nombreux points de convergence, notamment leur rejet absolu de tout ce que représentait l’Occident, à commencer par la mixité et l’égalité des sexes. Une égalité non réelle avec nos yeux d’aujourd’hui, mais trop présente déjà à l’époque aux yeux des islamistes. Et qui serait responsable de cette importation de mœurs dépravées ?… Les Juifs. Al-Husseini l’exprima en ces termes en 1935 : Le cinéma, le théâtre et certains magazines honteux entrent dans nos maisons comme des vipères, qui tuent la moralité et détruisent les fondations de la société. [Les Juifs] ont répandu ici aussi leurs us et coutumes qui s’opposent à notre religion et à tout notre mode de vie. Les jeunes filles juives qui courent en short démoralisent notre jeunesse par leur simple présence. (10) Il rejoint parfaitement les préoccupations de Hassan Al-Banna à propos de la culture et des mœurs que l’on retrouve dans les 50 demandes des Frères musulmans rédigées en 1936. Avec tous ces points communs, le Grand Mufti fut nommé après la guerre “chef des Frères musulmans en Palestine” et adjoint de Hassan Al-Banna. Et ce, malgré son passé nazi et son statut officiel de criminel de guerre. Ce passé et ce statut étaient même une source de fierté pour les islamistes. D’ailleurs, l’Amérique du sud ne fut pas le seul El Dorado des criminels de guerre nazis. Un certain nombre trouvèrent refuge en Égypte (ainsi que dans d’autres pays musulmans de la région).