Les conséquences furent négatives pour les Juifs du Maghreb qui, pour nombre d’entre eux, n’avaient pourtant pas de liens avec ce conflit. Tout ceci engendra un malaise, une discrimination de plus en plus importante, voire une insécurité physique. Résultat : entre 1948 et la fin des années 1960, la quasi-totalité des Juifs vivant dans les pays arabo-musulmans ont émigré, la plupart vers Israël dans un déchirement immense. Nombre de ces Juifs ne se remirent jamais d’avoir quitté leur Maghreb tant aimé. La plupart d’entre eux se considérait comme marocains, algériens ou tunisiens, avant de se considérer comme israéliens. Drôle ironie de l’histoire : en poussant les Juifs à quitter leur pays et donc à émigrer en Israël, les maghrébins musulmans, qui hurlent à l’injustice envers la Palestine aujourd’hui, ont été parmi les contributeurs à l’aggravation de la situation des Palestiniens.
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