« En prison, paroles de djihadistes », diagnostic sur la radicalisation

La thèse centrale de votre essai est d’affirmer que le rapport des djihadistes à la religion est avant tout celui d’un “héroïsme mythologique”, avant d’être politique ou théologique. Qu’est-ce que cela signifie et pourquoi ?
J’en ai certes rencontré quelques-uns qui étaient très pointus en théologie et qui connaissaient extrêmement bien le Coran. Mais beaucoup n’ont aucune connaissance théologique. Certains ne faisaient même pas le ramadan, un certain nombre fumait du cannabis et buvait de l’alcool. Ils ont quelques idées, mais extrêmement vagues. D’autre part, beaucoup n’allaient pas en Syrie pour devenir prédicateurs et revenir en France à des fins d’évangélisation.