« En prison, paroles de djihadistes », diagnostic sur la radicalisation

Donc concernant ces jeunes, la question n’est pas du tout de cautionner ce qu’ils disent ou ce qu’ils pensent. Je pense que, au contraire, l’idée, c’est de savoir comment se servir de cette volonté de transcendance afin qu’elle ne soit pas dirigée vers un système totalitaire, dictatorial et criminel comme Daech, mais plutôt vers quelque chose d’acceptable.

Par exemple, j’ai revu au bout d’un an un jeune détenu que j’avais déjà rencontré. A l’époque de notre rencontre, il avait voulu avec des copains faire un attentat contre un commissariat de police afin de voler des armes, pour ensuite braquer une banque de manière à avoir un butin pour partir en Syrie faire le djihad. L’attentat a raté. Ce jeune s’était converti. Dans sa jeunesse, il était toxicomane à l’alcool et à l’héroïne.