« En prison, paroles de djihadistes », diagnostic sur la radicalisation

ll avait donc complètement modifié le contenu de sa quête, à savoir se battre pour ce que lui percevait comme une noble cause, mais, en revanche, la nécessité d’avoir une cause transcendante, d’héroïsme, était toujours là. Le contenant était donc toujours le même, mais le contenu avait changé.

Vous écrivez ceci : “Le problème fondamental de l’arrêt de la radicalisation n’est pas comment sortir du groupe mais où aller quand on en sort.” Comment régler ce problème ?
De la part de la machine judiciaire, c’est très compliqué car, par essence, elle juge un individu. Elle sait penser la réinsertion d’un individu dans son chemin individuel, mais pas celle d’un groupe. Mais, depuis trois ans, il y a beaucoup de choses qui ont été faites pour la prévention et la prise en charge. Il existe des associations reconnues par les pouvoirs publics à qui on délègue le fait de s’occuper des radicalisés qui vont sortir de prison.