« En prison, paroles de djihadistes », diagnostic sur la radicalisation

J’ai donc vu ce jeune à son arrivée. Quinze jours après, il a redemandé à me voir, en me disant qu’il voulait un certificat pour être seul en cellule. Son argument : “Docteur, ça ne va pas du tout, mon codétenu sait pourquoi je suis là, il m’a foutu une raclée. Il m’a dit “petit con tu n’as rien compris, viens on va lire ensemble le Coran et je vais t’expliquer pourquoi t’as tort””.

Donc quand un psychiatre français chrétien explique à un jeune “tu as tort d’aller là-bas”, ça n’est pas très crédible pour lui. Mais quand c’est quelqu’un de plus âgé que lui, qui a un minimum de connaissances du Coran, qui est de même culture que lui, là, ça a du sens.