« En prison, paroles de djihadistes », diagnostic sur la radicalisation

Vous expliquez d’ailleurs dans le livre que, pour mener ces entretiens, il s’agissait de se départir de tout jugement moral…
Quand on est médecin et que l’on travaille en détention, on est nécessairement confronté à des gens qui ont transgressé la loi, et qui même parfois ont commis des actes de meurtres ou de viols qui sont absolument contre la morale, indépendamment d’être contre la loi.

Pour prendre en charge ces détenus, quand on est médecin, on ne peut pas avoir de jugement moral car sinon, on ne peut plus soigner  j’o:père cette suspension de jugement moral pour tous les détenus que je rencontre. Ce qui ne veut pas dire qu’après, je n’ai pas mon avis, et que je ne condamne pas leurs actions. Quand c’est terminé, on peut penser ce que l’on veut.