Radicalisation et désengagement : les leçons de la « décennie noire » en Algérie

« Vive l’État islamique ! », « L’islam est la solution », « La charia est notre Constitution » : ces slogans que l’on pourrait aisément prêter aux cadres de Daech ont été scandés dès les années 1990 dans les places, les rues ou les stades algériens.

Une analyse signée Maître de conférences, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) pour le site TheConversation

Dans un paysage arabo-musulman souvent traité sur un mode monolithique, on oublie que l’Algérie a connu une trajectoire très singulière dans son rapport à la violence djihadiste. Les statistiques relatives aux combattants étrangers de Daech tendent à refléter cette particularité : si le Maghreb a été une zone de recrutement particulièrement prolifique pour l’État islamique, l’enrôlement des Algériens a été pour ainsi dire quasi-insignifiant du point de vue numérique.