« En prison, paroles de djihadistes », diagnostic sur la radicalisation

En fait, comme beaucoup d’Alcooliques anonymes (AA) par exemple, il était sorti de l’alcool et de la drogue en se convertissant et en ayant une structure transcendante – la religion – qui l’empêchait de retomber dans la drogue. Le rôle de la religion pour sortir de l’addiction est très documenté : les AA fonctionnaient sur la religion à l’origine.

Quand je l’ai revu un an plus tard, il avait compris que Daech, ça n’était pas ce qu’il croyait, qu’il y avait des meurtres etc. Il critiquait Daech en disant qu’ils disaient n’importe quoi, qu’ils avaient tué des musulmans et donc qu’ils n’étaient pas purs. Il était toujours aussi convaincu de la religion et dans un islam radical, mais il voulait à présent partir en Birmanie pour défendre les Rohingya.