« En prison, paroles de djihadistes », diagnostic sur la radicalisation

Assez vite, en reprenant les raisons pour lesquelles ils étaient là, je leur proposais de les revoir à nouveau, selon leur volonté, pour continuer à discuter, à réfléchir sur leurs actes. Le cadre clinique que j’ai suivi pour ces détenus-là était le même que pour tous les autres, qu’ils soient incarcérés pour délinquance, criminalité, vente de cannabis, tentatives d’homicides…

Tous ont accepté l’entretien d’évaluation. Sur la cinquantaine que j’ai vus, il y en a une bonne quinzaine qui ont accepté un suivi régulier, entre six mois et deux ans. Ce n’étaient pas des entretiens toutes les semaines, parfois c’était une fois par mois, pour faire le point. Mais ce sont des gens dont j’ai pu voir l’évolution au cours du temps, ce qui est intéressant.