VdH : Aujourd’hui, toute critique de l’islam est automatiquement assimilée à de l’islamophobie. Un spectacle tiré d’un texte de Charb a même été interdit à Lille et dans des théâtres à Avignon. Quelle conclusion en tirer ?
N.B. : Il y a quelques mois, j’avais écrit une lettre ouverte à Claude Askolovitch, à la suite de la pièce de Charb qui devait être jouée et pour parler aussi d’islamophobie. Je suis un grand pourfendeur du terme d’islamophobie. Ce que j’explique souvent, c’est que c’est un mot piège qui tend à rétablir le délit de blasphème sans le dire, qui tend à mélanger les critiques qu’on peut faire envers une religion en y incluant des actes et propos anti-musulmans qui eux sont effectivement condamnables par la loi. On se sert des actes et propos anti-musulmans.