Naëm Bestandji : « En luttant contre l’islamisme, on lutte aussi contre l’extrême droite »

VdH : Quels moyens possède-t-on pour lutter contre cette tendance ?

N.B. : Déjà en écoutant un peu mieux les musulmans, qu’ils soient croyants ou non, car être musulman ce n’est pas seulement être croyant ou dans la pratique religieuse ; l’islam est aussi une culture, il y a des gens qui sont musulmans de culture mais qui sont athées. C’est aussi ça la complexité du sujet.

« Il faut écouter un peu mieux les musulmans, qu’ils soient croyants ou non, car être musulman ce n’est pas seulement être croyant ou dans la pratique religieuse ; l’islam est aussi une culture, il y a des gens qui sont musulmans de culture mais qui sont athées »

Pour mieux lutter contre ces phénomènes, il faut savoir de quoi on parle, il faut pouvoir mettre des mots justes. Ce n’est pas le cas actuellement. Les islamistes présentent le voile comme un foulard. Mais ce n’est pas un foulard. Le foulard de Grace Kelly dans ses films n’est pas le voile de Maryam Pougetoux. Les islamistes emploient un vocabulaire qui est accepté, pour créer la confusion. Il n’y a pas de « foulard islamique ». Il faut aussi mieux écouter les musulmans progressistes et surtout appeler un chat un chat, ne plus laisser ce terrain au FN. Pendant longtemps, on a laissé le drapeau national au Front national, et maintenant, quand on sort un drapeau, on est taxé de « facho ». Je suis d’origine tunisienne, quand je vais en Tunisie, les Tunisiens sont fiers d’afficher leur drapeau partout. On ne les traite pas de facho.