« Autopsie de la Bible » : entretien avec Thomas Römer

Si on prend « bibliste », comme étant au service d’un catéchisme protestant, catholique, ou que sais-je encore, je répondrai « non ». Si on prend « bibliste » au sens neutre, d’une personne qui s’occupe de la Bible et qui en fait un peu le centre de ses recherches et de son enseignement, je dirai « oui ».

Idem pour le terme « théologien ». J’ai fait à Heidelberg un diplôme universitaire en théologie. Si le théologien est un spécialiste du judaïsme ou du christianisme, qui les aborde d’une manière historique et scientifique, je dirai « oui » pour théologien. Je suis aussi un historien. Ces questions de noms sont compliquées. Par exemple, « exégète » en allemand désigne quelqu’un qui aborde le texte biblique d’une manière universitaire, qui essaie d’expliquer le texte. Alors qu’ici, quand on dit « exégète », c’est plutôt quelqu’un qui est au service d’une Église ou d’une synagogue.