Focus sur les « repats », ces enfants d’immigrés qui partent vivre sur les terres de leurs parents

«Les moments de doute font partie de l’aventure. Il y a plein d’autres choses positives aussi», analyse Aminata. LP/A.F.
«Les moments de doute font partie de l’aventure. Il y a plein d’autres choses positives aussi», analyse Aminata. LP/A.F.  

Elle ne s’attendait pas à ce que ce soit simple, elle n’est pas déçue mais elle tient le cap. « C’est difficile d’avoir des contacts de confiance et partenaires de confiance, de trouver du personnel qualifié contrairement à ce qu’ils disent en se présentant. Par exemple, quand on a eu une invasion d’insectes, un employé a mis un produit chimique alors qu’on voulait une culture plus respectueuse de l’environnement. Pour nous, les conséquences peuvent être très graves puisqu’il a brûlé l’exploitation. Eux ne s’en rendent pas compte. Mais je sais qu’ils ont d’autres problèmes… »

Qu’on ne s’y méprenne pas, elle ne regrette rien. « Les moments de doute font partie de l’aventure. Il y a plein d’autres choses positives aussi », s’enthousiasme Aminata. En un an, elle a « été recrutée par une entreprise malienne pour faire la promotion de la mangue à Berlin où [elle] a rencontré un agriculteur qui [l]’a formée dans le Jura ». « J’apprends aussi beaucoup sur moi, je deviens patiente, confie-t-elle. Et partager mon expérience avec mon père, le soutien de mes frères et sœurs, ou découvrir le pays autrement, c’est quand même quelque chose ! »