Les acteurs des programmes de mentorat le disent : ils n’ont pas eu à organiser de grande campagne de recrutement ces derniers mois. « Le pire, pour la jeunesse confinée, c’est de se sentir impuissante, explique Tanguy Tollet, directeur général de l’AFEV. Depuis que la crise a débuté, on peut compter sur 50 % de jeunes volontaires en plus. »
« On a reçu plus de propositions de participation que jamais », rapporte aussi Julie Tartarin, directrice de Socrate, une association qui aide des lycéens à former un binôme avec un enfant qu’ils encadrent durant toute une année scolaire. Quelque 800 adolescents y font, chaque année, leurs premiers pas de bénévoles. « Avec l’envie de se sentir utiles mais aussi une conscience, de plus en plus fine, de ce que cet engagement peut leur apporter, à l’heure de Parcoursup, dans leur orientation future, observe Julie Tartarin. Ils sont lucides sur l’importance que les soft skills peuvent avoir pour l’université ou le futur employeur. »