Les jeunes se (re)mobilisent : un vent nouveau souffle sur l’engagement

Y compris là ou on ne les attend pas. Le blocage à la Sorbonne, en mars 2020, d’une représentation des Suppliantes, d’Eschyle, par des étudiants et des militants dénonçant une mise en scène « racialiste », a pris de court le monde universitaire.

Le passage à l’action peut être aussi ponctuel qu’intense. Il y a vingt-cinq ans, le sociologue Jacques Ion théorisait déjà, dans ses travaux sur les mutations du militantisme, un engagement flexible, répétable successivement en différents lieux, réversible. « Beaucoup de jeunes, certes animés d’idéaux, sont davantage preneurs d’expériences concrètes que de causes à défendre pour toute une vie », défend-il encore aujourd’hui.