À cette période, Yaseen est abordé par des salafistes. «Déjà au début des années 2000, des enregistrements de prêches de moudjahidines tournaient dans la cité des Sablières, à Créteil. Puis des salafistes ont voulu prendre le contrôle de la mosquée aux “darons”», explique-t-il.
Comme dans bien d’autres endroits, ces salafistes, partisans d’un islam particulièrement rigoriste importé d’Arabie saoudite, prêchaient «un discours de sécession avec la République» –des propos de repli sur la communauté partagés par le meilleur ennemi des salafistes, les djihadistes. Mais contrairement à l’idéologie mortifère du djihad, le salafisme se présente comme pacificateur et «n’appelle pas aux armes».