Ce qui pousse les jeunes à la radicalisation islamiste (et à en sortir)

Comme Radouane Lakdim, auteur des attentats de Trèbes et de Carcassonne (Aude) au printemps 2018, ils représentent une menace particulièrement difficile à surveiller, le passage à l’acte étant parfois très rapide. Seulement 11.000 d’entre eux sont pris en compte par les services.

Une entrée dans la violence multifactorielle
Yaseen Berouini connaît bien cette dérive, car il a lui-même été happé à l’adolescence par l’idéologie salafiste. Sorti de ce qu’il considère aujourd’hui comme une secte, il témoigne régulièrement de son histoire lors des colloques de la Fondation de la Maison des sciences humaines (FMSH) et travaille avec Amélie Chelly (EHESS-CNRS) sur «les processus d’entrée et de sortie de la violence» –autrement dit sur la déradicalisation ou ce que le gouvernement appelle désormais «le désengagement».