Yaseen Berouini, doctorant à l’EHESS et collaborateur du centre Analyses des islams politiques et des radicalisations
La psychologie n’apportera pas toutes les réponses. Pour Yaseen Berouini, le sport peut servir d’exutoire et répondre à un besoin de sacré: «Dans les banlieues, les sports de combat permettent de canaliser la violence et la haine. Celles et ceux qui ont trouvé cela s’en sortent».
Lui-même pratique aujourd’hui la boxe. «Mon professeur de boxe a déradicalisé des jeunes sans s’en rendre compte, lui qui est fervent catholique. Il devrait même recevoir des fonds de l’État pour le travail qu’il fait, plaisante-t-il. Je connais au moins trois jeunes qui sans lui seraient partis en Syrie. Je pense que les prêtres ont un rôle à jouer pour sortir des jeunes de cette violence, parce que leur voix pourra être audible: ce sont des croyants.»