Une prévention cruciale
«Pour espérer sortir de la radicalisation, il faut d’abord déconstruire tous les mécanismes qui ont conduit à celle-ci et cela ne se fait pas de manière instantanée», affirme Zohra Harrach N’Diaye, dont l’équipe «mise beaucoup sur la rescolarisation des mineures et mineurs».
Le travail de prévention que mène l’association, une fois mandatée par le préfet, passe par des protocoles très serrés. «Nous travaillons conjointement avec les parents et l’école afin que les jeunes signent un acte de présence à la vie scolaire matin et soir, que les parents les déposent et viennent les chercher. Elles et ils veulent parfois fuguer, mais il ne faut pas pour autant les emprisonner. Nous faisons le pari que le retour à un cadre normal permettra de les arrimer à une vie adolescente», explique la directrice, pour qui chaque situation est différente.