Le paradoxe tient au fait que ces jeunes ne rompent pas les liens avec la France en partant. «Un homme revenu de zone de guerre nous a dit un jour: “Je ne me suis jamais senti plus Français que là-bas”. Ils n’ont pas coupé avec la République. Le plus dramatique, c’est qu’ils se vivent Français là-bas, alors qu’ici, non», explique Zohra Harrach N’Diaye.
Un constat partagé par la directrice de l’association Artemis, Katia Mebtouche, pour qui «il est important de travailler sur l’islam comme culture et de mener un travail sur l’interculturalité dans les écoles pour échanger sur les questions d’islamophobie, car beaucoup de jeunes se sentent humiliés et non reconnus».