« La radicalisation ne se fait pas que sur internet, c’est un mythe »

Vous avez entamé votre étude à l’époque d’Al-Qaeda. Voyez-vous des différences avec l’EI ?

O’Loughlin : Il y a des différences de fond. La radicalisation d’Al-Qaeda était surtout inspirée par des intellectuels qui exploitaient les grandes dissensions entre les sunnites et les chiites. Dans le cas de l’État islamique, la situation est plus sensationnaliste, un peu comme si on entrait dans un jeu vidéo. Les individus attirés par l’EI, sont moins intéressés par les idées religieuses. Néanmoins, les partisans de l’EI n’ont pas été radicalisés via internet, au même titre que les partisans d’Al-Qaeda.