Isoler ou « réinsérer » ? Le dilemme de la prison face aux personnes impliquées dans des affaires de terrorisme

Les « effets psychologiques très lourds » de l’isolement

Pendant deux mois, Ahmed M. fait l’objet de mesures de sécurité strictes. Les meubles de sa cellule sont scellés, il n’a pas de miroir, pas de couverts, pas d’assiettes. Comme il le déplore auprès de ses avocates, il « mange avec ses doigts et boit dans un pot de yaourt en plastique lavé ». Ces éléments, évoqués lors de son procès en appel, sont infirmés par l’administration pénitentiaire, qui assure qu’Ahmed M. a bénéficié de couverts en plastique.