Isoler ou « réinsérer » ? Le dilemme de la prison face aux personnes impliquées dans des affaires de terrorisme

Selon toute logique, Ahmed M. devrait intégrer un de ces quartiers étanches, après être passé par un QER d’ici à la fin de sa peine, prévue dans deux ans. Il pourrait aussi, en théorie, bénéficier d’une liberté conditionnelle. Mais ce genre d’aménagement est rare pour les détenus « AMT ». Une chose est sûre, il restera particulièrement suivi une fois sorti de prison, comme la juge le lui a rappelé lors de la décision rendue en appel. Un arsenal de mesures judiciaires ou administratives est prévu pour continuer à surveiller les sortants : convocations, port d’un bracelet électronique géolocalisé, injonction de soins, participation au programme Rive, écoutes, filatures…