La société renferme néanmoins des zones de tension latente entre la population majoritaire et ces ex-jihadistes bénéficiaires des généreuses politiques de réinsertion (licences de commerces, crédits bancaires..). De plus, l’impasse politique dans lequel se trouve le pays menace sa stabilité, et d’aucuns prédisent que la dégradation de la conjoncture économique pourrait être l’étincelle qui mettra fin à ce fragile statu quo.
En France, une approche sécuritaire et répressive
En France, les centaines de combattants de retour des zones syro-irakiennes ont été répartis dans plusieurs établissements pénitentiaires. Contrairement à d’autres pays qui capitalisent sur l’expérience d’anciens djihadistes désengagés (Grande-Bretagne) ou qui investissent massivement sur la réinsertion sociale (Danemark), l’approche française est essentiellement sécuritaire et répressive. Influencé par une opinion publique encore traumatisée par la vague d’attentats commis sur le territoire national, le débat est surtout focalisé sur le degré de dangerosité de ces acteurs.