Rachid Santaki : « Il faut passer de la débrouille à la professionnalisation »

La dictées des Cités, tu disais que c’était pour « sortir la dictée de l’école ». Tu n’y crois pas, à ce système scolaire ? 

Il y a deux niveaux. Il y a le système scolaire, qui est un appareil global et il y a les profs, qui font un super taf au quotidien. Il ne faut pas confondre les deux. Les enseignants font bouger les lignes à leur niveau. Le problème de l’appareil, c’est que les programmes, les objectifs, produisent de l’exclusion en n’étant pas adaptés aux individus. Ces structures ne permettent pas de révéler les talents individuels. Il faut faire en sorte que les élèves se sentent inclus. À titre personnel, j’ai vécu l’école comme un formatage. J’écrivais déjà, je dessinais, mais je n’aimais pas ce système et je me suis effacé. Seuls les professeurs, individuellement parviennent à révéler des talents.