Rachid Santaki : « Il faut passer de la débrouille à la professionnalisation »

Il y a un poncif un peu éculé qui raconte qu’entreprendre est un sport de combat. Qu’en penses-tu ? 

Entreprendre, c’est surtout apprendre à tomber et se relever. La métaphore est valable. Il faut toujours rebondir, surtout après un échec. La motivation, la détermination, la compétitivité sont des qualités importantes. Mais surtout, ce n’est pas donné à tout le monde, il faut avoir la fibre de l’entrepreneuriat. C’est capital d’avoir une vue d’ensemble, une capacité d’analyse, d’être réactif, de s’adapter, de composer avec l’environnement. Il faut avoir un projet et savoir le mettre en place. Je pense que ça se transmet et qu’ensuite ça se développe, mais qu’il est nécessaire d’avoir cette sensibilité. Je ne suis pas sûr que cela s’apprenne. Par contre, personne ne se fait tout seul. Quand tu vas chercher dans ton parcours, tu te rends compte que ce sont des rencontres avec des gens qui t’ont transmis tes qualités.