« Une histoire qui prenne en compte les femmes, les colonisés et les immigrés »

Ecrire une histoire de France hors-clichés, loin du regard ethnocentré d’un « récit national » : telle est l’ambition de Michelle Zancarini-Fournel dans Les luttes et les rêves, une histoire populaire de la France (Zones – La Découverte, 2017). Professeur d’histoire émérite à l’Université Lyon 1, elle y retrace « de 1685 à nos jours » une France où colonisés et immigrés ne sont plus oubliés. Rencontre.

Vous démarrez le livre par l’instauration du code noir (qui pose les règles de l’esclavagisme en France), et le terminez par la France post-coloniale (de l’affaire du foulard aux révoltes des banlieues en 2005). Pourquoi cette volonté de mettre les populations colonisées et immigrées au cœur de l’histoire française ?