Rachid Santaki : « Il faut passer de la débrouille à la professionnalisation »

En 2000, tu lances le site en ligne hiphop.fr, un des tout premiers pure players. Trois ans plus tard, tu es à la tête du magazine 5 Styles, aussi basé sur la culture hip hop, qui vivra jusqu’en 2014. Tu avais un temps d’avance ? 

J’ai toujours eu un temps d’avance, mais ce sont aussi des rencontres qui m’ont permis de réussir. En 2000, j’ai un ami qui me dit : « Je me suis renseigné sur Internet, les noms de domaines rap.fr et hiphop.fr sont libres ». Il les a achetés. Il fallait monter une boîte, développer le projet. À l’époque, j’entrainais en boxe thaï, il a vu que je pouvais manager, il m’a proposé de m’agréger au projet. Cette collaboration s’est mal terminée, mais ça a été un déclic pour moi. Je me suis rendu compte qu’il y avait une demande de journaux gratuits. C’est l’époque où se lance le 20 minutes. 5 Styles a pris tout de suite, on a vendu des espaces publicitaires, on a eu de supers interviews… J’ai beaucoup appris.