Parler de la banlieue normalement
Comme me l’a dit un jour mon confrère Nadir Dendoune, qui adore détester notre corporation : le jour où les journalistes iront à Saint-Denis ou Sevran pour illustrer le marronnier de la rentrée scolaire, on parlera enfin de la banlieue normalement.
Oui mais voilà, on n’en est pas encore là.
Quand on parle de la rentrée en Seine-Saint-Denis, c’est toujours pour relater une situation « anormale »: en 2014 en l’occurrence, la rentrée avait été catastrophique, avec de nombreuses classes de primaire qui s’étaient retrouvées sans maître, au point que l’académie avait dû faire appel à Pôle Emploi pour trouver en urgence des vacataires. Depuis, les choses se sont améliorées au primaire et c’est au collège que se concentrent les difficultés.