» Nous ne sommes pas en guerre, nous sommes en « care » »

Au point que les tentatives d’introduction de cette thématique du « prendre soin » dans l’agenda politique a déclenché les disqualifications classiques d’une manière « féminine » – c’est-à-dire pas sérieuse – de faire de la politique.

Contester la notion d’autonomie

C’est précisément en raison de ces résistances inscrites au cœur d’une modernité masculiniste que la pensée féministe du care a été conduite à un changement de paradigme tendant à disqualifier, en retour, cette conception moderne et masculiniste de l’autonomie. Pour Joan Tronto, philosophe politique féministe, c’est la notion même d’autonomie qu’il faut contester car ce qui existe c’est exactement son contraire : les interdépendances et la vulnérabilité.