Pendant des décennies, nos reportages étaient racistes. Pour nous en détacher, il nous faut le reconnaître.

Le principe même de races est une hérésie scientifique, et ne résulte d’aucune façon d’une différenciation biologique, comme l’explique Elizabeth Kolbert, mais d’une différenciation sociale aux effets dévastateurs. « Les distinctions raciales continuent de construire nos opinions politiques et d’influencer notre construction en tant qu’individus. »

La manière dont nous présentons les minorités a une importance cruciale. J’entends souvent les lecteurs de National Geographic dire que le magazine leur a donné un premier aperçu du monde. Nos explorateurs, nos scientifiques, nos photographes et nos journalistes ont transporté le public dans des endroits dont ils ignoraient jusqu’à l’existence ; c’est une tradition journalistique qui nous est chère encore aujourd’hui et dont nous sommes particulièrement fiers. Cela signifie que nous avons le devoir, dans chaque article, de présenter de la manière la plus juste et la plus authentique qui soit les différentes personnes que nous mettons en exergue.