Pendant des décennies, nos reportages étaient racistes. Pour nous en détacher, il nous faut le reconnaître.

Si une telle cérémonie en l’honneur d’un homme Noir avait eu lieu en 1930 aux États-Unis par exemple, et non en Éthiopie, il n’y aurait sans doute jamais eu de couverture médiatique. Pis encore, si Haïlé Sélassié Ier avait alors vécu aux États-Unis, il n’aurait sans doute pas fait partie des lecteurs de National Geographic dans une ville comme Washington où la ségrégation était très stricte, et n’aurait pas été autorisé à faire partie de la communauté National Geographic. Selon Robert M. Poole, auteur de Explorers House: National Geographic and the World It Made, (La maison des explorateurs : National Geographic et le monde qu’il a forgé) « Les Afro-Américains ne pouvaient pas en être membres – du moins à Washington – pendant les années 1930-1940. »