Si une telle cérémonie en l’honneur d’un homme Noir avait eu lieu en 1930 aux États-Unis par exemple, et non en Éthiopie, il n’y aurait sans doute jamais eu de couverture médiatique. Pis encore, si Haïlé Sélassié Ier avait alors vécu aux États-Unis, il n’aurait sans doute pas fait partie des lecteurs de National Geographic dans une ville comme Washington où la ségrégation était très stricte, et n’aurait pas été autorisé à faire partie de la communauté National Geographic. Selon Robert M. Poole, auteur de Explorers House: National Geographic and the World It Made, (La maison des explorateurs : National Geographic et le monde qu’il a forgé) « Les Afro-Américains ne pouvaient pas en être membres – du moins à Washington – pendant les années 1930-1940. »
Pendant des décennies, nos reportages étaient racistes. Pour nous en détacher, il nous faut le reconnaître.

Dans un article paru en 1916 sur l'Australie, les Aborigènes ont été qualifiés de « sauvages » qui « se classent parmi les moins intelligents de tous les êtres humains ».
PHOTOGRAPHIE DE PHOTOGRAPHS BY C.P. SCOTT (MAN); H.E. GREGORY (WOMAN); NATIONAL GEOGRAPHIC CREATIVE (BOTH)