L’histoire insoupçonnée de l’érotisme en terre d’Islam

Cet argument peut étonner, mais il est souvent utilisé dans les récits historiques et littéraires pour justifier l’amour envers les éphèbes. Yahya Ibn Aktham, Qadi al qodat (plus haut grade de la magistrature musulmane) sous le calife Al Mamoun, recourait également à cet argument pour justifier ses goûts sexuels et son penchant pour les garçons. Sur le ton de la boutade, ce génie de la théologie musulmane, comme on le décrivait dans les livres d’Histoire, argumentait : ‘‘Pourquoi ne pas désirer sur terre ce que Dieu réserve à ses fidèles au paradis ?’’. Il est stupéfiant de constater que les écrivains musulmans, souvent des ouléma et des hommes de religion, n’éprouvaient aucune gêne ou embarras à citer des histoires et des poèmes célébrant l’homosexualité. Cela faisait partie, pour beaucoup d’entre eux, d’une simple manifestation de connaissance encyclopédique et d’érudition.