L’histoire insoupçonnée de l’érotisme en terre d’Islam

Le Coran ne précise pas de châtiment spécifique sanctionnant l’acte homosexuel, ce qui ouvre la porte à tout un débat théologique sur la nature de la punition. D’après un hadith du prophète, la sanction doit être la peine de mort, reproduisant par là même le châtiment divin qui s’est abattu sur le peuple de Loth. Toutefois, la similitude avec Zina (la fornication) est évoquée par certains ouléma musulmans pour établir des variations dans la sanction : la lapidation jusqu’à la mort pour l’homosexuel marié, et des coups de fouet pour le célibataire.
L’homosexualité féminine est traitée avec une indulgence relative. Elle n’est pas assimilée à la fornication ni à l’homosexualité masculine. Les Sihakyate (lesbiennes) font l’objet d’une simple réprimande laissée à la discrétion du juge. L’absence de pénétration anale, qui définit l’homosexualité aux yeux des théologiens musulmans, explique vraisemblablement cette « mansuétude ».