« Le visiomachin, je n’y connais rien ». La fracture numérique renforce le sentiment d’exclusion de millions de Français

Aline était loin d’imaginer que le petit écran de son smartphone leur deviendrait aussi indispensable. Ils sont désormais trois à se le disputer pour tout : les e-mails professionnels, la scolarité des enfants, la CAF, Doctolib, les courses alimentaires en ligne, mais aussi les séries, les jeux et les réseaux sociaux qui permettent de passer le temps et de maintenir les liens. Connexion intensive oblige, les 43 euros de forfait de 50 gigas « sont partis en fumée en moins de deux », il a fallu recharger une fois, 25 euros. Et supporter de passer les derniers jours de mars « coupés du monde ».