Non, ces troupes noires n’étaient pas la chair à canon que certains ont caricaturée sans regarder les chiffres des «morts pour la France» : ces combattants noirs n’étaient pas plus cette «chair» que leurs frères venus de Bretagne, d’Auvergne, de Savoie ou des Landes, également blessés ou morts au front. Ces combattants africains ne sont donc pas seulement des victimes de l’histoire, ils ne sont pas plus, exclusivement, les hérosexemplaires de la colonisation, ils ont une place métissée dans notre récit commun. Ils ont écrit l’histoire de France avec leur sang, et ils méritent leur place dans la mémoire collective qui patiente depuis longtemps et attend que nous nous retournions afin de reconnaître son vrai visage.
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