« Honorer les combattants noirs, nos frères de lutte »

La propagande allemande prit une dimension populaire avec la sortie du film Die Schwarze Schmach (la Honte noire, en français) qui reçut un succès infini en Allemagne et bénéficia même d’une tournée à travers le monde. Pourtant, l’opinion française volera au secours des troupes africaines. Les autorités françaises publièrent, le 11 mai 1922, un rapport pour s’opposer à ces attaques racistes et, cinq mois plus tard, elles posèrent la première pierre du monument aux Héros de l’armée noire à Reims, créé par le sculpteur Paul Moreau-Vauthier et l’architecte Auguste Bluysen. L’ouvrage ne sera néanmoins inauguré qu’en 1924.