« Honorer les combattants noirs, nos frères de lutte »

Ici, comme en Afrique, cette histoire a laissé des traces. Entre les souvenirs de la Grande Guerre, ceux de la Seconde Guerre mondiale, mais aussi ceux des massacres de décembre 1944 à Thiaroye de tirailleurs sénégalais qui rentraient du front, personne n’a oublié les enjeux symboliques de cet épisode. Il existe même en Afrique le double de ce monument de Reims, inauguré en janvier 1924 à Bamako, au Mali, dans ce pays noble et digne où nombre de Bambaras et de Mossis furent recrutés pour les tranchées. Il ne fut pas détruit, ni pendant les décolonisations ni depuis les indépendances. Désormais, un double monument existe, unique en son genre, sur les deux continents, synonyme d’une «histoire commune».