Au nord de la Tunisie, une école de breakdance permet de rêver à un avenir meilleur
Le danseur Medghar Gharbi, alias « Marvel » (au centre), est venu à Semmama pendant une semaine pour animer un stage d’art des rues. son but est d’initier les jeunes aux techniques de base de la discipline. ( – ) Nicolas Fauqué L’Équipe
Amine commence par une démonstration de ses footworks les plus élaborés – des pas au sol où le mouvement des bras sert d’équilibre. Ceux-là mêmes qui lui ont permis de se qualifier pour l’édition 2018 de la Red Bull BC ONE, compétition mondiale de référence. La petite bande observe l’idole, les yeux écarquillés, leur démontrer que le rêve est à portée de baskets. Même pour eux, fils de paysans. « Bien sûr que je veux devenir un champion ! », s’exclame Wissem, le plus jeune et le plus souple du « crew », spécialiste de freezes défiant les lois de la gravité. Imaginez : le breaker tient en équilibre statique sur le haut du corps, et enchaîne les figures avec ses jambes. Ce gosse-là n’a pas encore douze ans !