Se définir soi-même, le défi des jeunes Asiatiques de France

Cette « simplification », Julie la côtoie également. Journaliste et frappée par le manque de diversité dans les médias et leur méconnaissance sur certains sujets, elle est en train de lancer le magazine Koï, qui sera consacré aux cultures asiatiques. Les clichés ? « C’est hyper commun. Je sais que mes amis sont les premiers à me dire : ‘’Hier, on était à un endroit, il y avait une Chinoise devant nous.’’ Je les regarde, puis ils me disent : « Pardon, une Asiatique ! » (rires). Disons que les mentalités changent petit à petit ! »

Le cas des métisses

Cette question des préjugés, les métisses la rencontrent aussi. Certains à moindre échelle que d’autres. Julie a une mère d’origine polonaise et un père d’origine vietnamienne. Elle s’est toujours sentie asiatique « même si cela ne voit pas trop ». Dans son cas, c’est passé par la nourriture, et à présent, par la langue, puisqu’elle apprend le vietnamien. Comment réagit son père à cela ? « C’est un papa asiat’ donc il ne réagit pas ! » (rires). Ce rapport face à une figure paternelle peu expressive, Mia le vit également avec son père.