Se définir soi-même, le défi des jeunes Asiatiques de France

Kim est une jeune femme de 27 ans, et se définit comme Teo Tchew et Cambodgienne. Accompagnée de Jacques et Christine, chacun se donne une « étiquette » différente. « Je vais reprendre Jean-Baptiste Phou (artiste franco-cambodgien, ndlr) qui dit qu’on est franco-sino-khmer, ce qui fait un peu tout le trait du background qu’on a », dit le premier, tandis que la seconde ajoute : « Je dis souvent que je suis française d’origine chinoise du Cambodge. » Pour Christine et Kim, la question de l’identité a toujours été un sujet compliqué.

« Je t’en voudrais toujours parce que je n’ai pas envie d’être chinoise ou cambodgienne »

« J’ai longtemps rejeté mes origines. J’ai grandi à Belleville, c’était super parce que c’était multiculturel mais en même temps, j’ai reçu beaucoup d’insultes. J’avais honte de mes origines, au point qu’il était compliqué de me promener avec ma sœur », explique Christine. Mais en 2011, elle se rend compte qu’elle a atteint l’âge qu’avaient ses parents à leur arrivée en France : 25 ans. « Un déclic », qui lui a donné envie d’en savoir un peu plus sur ses origines.