Se définir soi-même, le défi des jeunes Asiatiques de France

Dans le cas de Kim, « le déclic s’est fait à l’adolescence, quand on cherche à se définir ». Cette quête de l’identité, Quang l’a aussi commencée à l’adolescence. Cet « homme du 13ème » de 34 ans est d’origine vietnamienne. Ses parents se sont installés en France suite aux différentes guerres (d’Indochine entre 1946 et 1954, puis la guerre du Vietnam entre 1963 et 1975).

« Comment mon questionnement s’est déroulé ? Chez les Asiatiques de France, on se considère comme des bananes ! Jaunes dehors et blancs dedans. On n’est pas très confortables avec ces choses-là », dit-il en souriant. Quang avoue ne s’être jamais intéressé à ses origines jusqu’au lycée, où là, il a commencé à « mystifier la culture asiatique, l’estimant supérieure à la culture française ». L’équilibre vient une fois arrivé à la fac, où il commence à étudier, notamment la colonisation et se rend compte de toute la complexité de la question.

Le complexe de la banane ?

Au cours de la vie de ces jeunes Asiatiques de France, la question des parents se révèle essentielle dans cette construction de l’identité. C’est le cas de Grace, 37 ans et auteure d’un blog intitulé La petite banane. « Même si des gens trouvaient le nom moche ou sexuel, j’ai choisi ce nom parce que ma mère m’appelait ainsi quand j’étais petite », raconte la jeune femme. Et oui, encore cette expression…