Une démarche qu’elle n’assume pas totalement, mais dont elle est heureuse de constater que chacun peut s’y reconnaître, autant des personnes d’origine étrangère que des Français « de souche ». Ce cheminement lui permet aujourd’hui de pouvoir savoir qui elle est et de transmettre ce bagage à ses enfants. « Je pense que je suis plus apte à répondre à leurs questions. Ma fille de huit ans prend des cours de chinois, mais elle est libre d’arrêter si elle le souhaite. Ma plus grande hantise était que tout passe à la trappe, que plus rien ne lui rappelle ses origines. »
Transmission inversée
Cette démarche de recherche d’identité et d’appropriation a un nom. On l’appelle upward transmission. En français, on peut traduire ce terme par « transmission inversée ». « Sur le champ de la sociologie, il y a eu des observations de ce phénomène et ses manifestations, mais au final peu d’analyses, de thèses ou de recherches précises », explique Mai Lam Nguyen-Conan, directrice de ViaVoice Diversity.