« un an de colère », récit du journaliste de l’AFP qui a couvert le drame des Rohingyas

In this photo taken on August 23, 2018, Rohingya refugee Juhara, whose name has been changed to protect her identity, poses for a portrait at the Kutapalong refugee camp near Cox's Bazar in southern Bangladesh.Jahara, une réfugiée rohingya, dont le nom a été changé pour sa protection, avec les blessures subies quand elle a été chassée de Birmanie. Camp de Kutapalong, près de Cox’s Bazar au Bangladesh. 23 août 2018. (AFP / Nick Perry)

Je les ai encouragés pour Jamal, 20 ans, un futur père qui a perdu son bras droit dans une volée de balles de fusil d’assaut, à peine adulte et handicapé pour la vie.

Je les ai encouragés pour cette femme rencontrée dans une hutte sombre quelques semaines avant qui a décrit à un enquêteur des droits de l’Homme, avec des détails épouvantables, comment quatre soldats l’ont violé en bande après avoir exécuté son mari et son enfant de un an.

A certains moments, il m’a été difficile de rester un observateur neutre.

J’ai effectué cinq missions dans la région frontalière depuis septembre 2017, quand la fumée des villages en feu envahissait l’horizon.