« un an de colère », récit du journaliste de l’AFP qui a couvert le drame des Rohingyas

Myanmar-Rohingya-BangladeshFunérailles pour des réfugiés rohingyas qui se sont noyés en fuyant la Birmanie. Sur vingt morts, douze étaient des enfants. Septembre 2017. (Photo courtesy of Nick Perry)

A chacune de mes visites j’ai constaté que la situation s’améliorait dans les camps, même s’ils restent parmi les plus densément peuplés de la planète, sujets à des inondations, une chaleur écrasante et des odeurs pestilentielles. La criminalité est un véritable problème, sur lequel j’ai travaillé, et je me demande ce que les reporters ne peuvent pas voir, une fois la nuit tombée, quand l’accès au camp nous est interdit.

Mais la terre auparavant vierge a vu apparaitre des marchés, des mosquées et même un ou deux terrains de football. Une amélioration marginale.

Il n’y a plus de bébés sous-alimentés avec leurs ventres gonflés et hurlant dans des cliniques débordées; plus d’excréments souillant l’eau; plus de malades et de blessés demandant de l’aide au bord des routes et les bousculades dégradantes au cul des camions d’aide, que je n’oublierai jamais, jamais.