Par exemple, le plan général des nazis pour l’Est (Generalplan Ost), affirmait que les Allemands « de souche » avaient été remplacés par les juifs et les Slaves, et qu’il fallait donc exterminer les juifs, déporter les Slaves et établir à nouveau des paysans allemands dans les territoires ainsi libérés, de la Baltique à la Crimée.
La purification raciale fut d’abord le but explicite des Lois de Nuremberg promulguées en 1935, élaborées sous la responsabilité d’une commission dirigée par Hans Frank et dont Heidegger était membre. Pour protéger le peuple allemand et sa « santé héréditaire », les nazis justifiaient les massacres par la nécessité d’un eugénisme actif, tant racial que culturel, tant biologique que spirituel. En effet, selon eux, l’identité d’un peuple peut être détruite par son adultération génétique comme par une invasion qui le prive du territoire où il est enraciné. L’image horrifique de l’étranger violeur synthétise encore ces deux périls.
Références et maîtres à penser
Pour les identitaires, le mythe nazi demeure une source d’inspiration, revendiquée plus ou moins ouvertement selon les publics et les situations. En 1983, le groupe terroriste The Order forgea le slogan des « 14 mots », adapté ainsi en français : « Nous devons assurer l’existence de notre race et un futur pour les enfants blancs », slogan notamment repris en avril 2019 par l’attaquant d’une synagogue près de San Diego et par Brenton Tarrant, auteur du massacre dans les mosquées de Christchurch.